Voici un calendrier de mes interventions programmées pour 2011.
12 janvier : Châtellerault (86), intervention à une soirée débat organisée par le PCF avec André Chasseigne sur le thème "Peut-on changer la France d'aujourd'hui?", 18h, salle de la Gornière.
27 janvier : Intervention sur "Le climat otage de la finance". Soirée débat organisée par Attac Centre Essonne.
31 janvier : Lille (59). Intervention sur "Ne soyons pas des écologistes benêts". Soirée débat organisée par Les amis du monde diplomatique.
13 mars : Lyon (69). 12h30. Intervention sur "Ne soyons pas des écologistes benêts" au salon Primevère.
9 avril : Poitiers (86). 16h. Intervention au festival "Raisons d'agir".
20 avril : La Tour d'Aigues (84). intervention sur l'énergie. Soirée organisée par le Collectif citoyen "Gaz de schiste non merci" et Attac Sud-Lubéron.
1er mai : Arras (62). Salon du livre.
10 mai : Bourges (18). 20h30. "Désobéissons à l'Union européenne". Soirée organisée par le M'PEP 18.
12 mai : Poitiers (86). Bar Le plan B. 20h30. "Désobéissons à l'Union européenne". Soirée organisée par le PG 86.
17 mai : Limoges (87). 20h30. "Désobéissons à l'Union européenne". Soirée organisée par le M'PEP 87.
28 et 29 mai : Orléans (45). Salon du livre du développement durable.
11 juin : Paris (75). Colloque du M'PEP "Que faire de l'Union européenne ?"
14 juin : Romans (38). "Ne soyons pas des écologistes benêts". Soirée organisée par le M'PEP et l'UFAL.
24 juin : Elbeuf (76). "Désobéissons à l'Union européenne". Soirée organisée par le M'PEP.
25 juillet : Anglet (64). "Le climat otage de la finance". Tournée CCAS.
26 juillet : Ondres (40). "Le climat otage de la finance". Tournée CCAS.
27 juillet : Saint-Jean-Pied-de-Port (64). "Le climat otage de la finance". Tournée CCAS.
28 juillet : Luz-Saint-Sauveur (65). "Le climat otage de la finance". Tournée CCAS.
29 juillet : Saint-Lary-Soulan (65). "Le climat otage de la finance". Tournée CCAS.
4 septembre : Champagné-Saint-Hilaire (86). "Ne soyons pas des écologistes benêts". Festival "Naturellement vôtre".
17 et 18 septembre : La Courneuve (93). Fête de l'humanité. Village du livre.
24 septembre : Nanclar (16). Festival l'échologik. Dédicace du recueil de nouvelles "Les mondes d'après"
30 et 31 octobre : Sommières (30). Université d'automne du M'PEP.
9 novembre : Lille (59). "Ne soyons pas des écologistes benêts". Soirée organisée par le M'PEP et l'espace Marx.
17 novembre : Châtellerault (86). "Désobéissons à l'Union européenne". Soirée organisée par Attac.
22 novembre : Paris (75). Sciences-Po. 19h. Débat sur la compensation carbone.
Considérant que les orientations de la gauche française ne relèvent pas de la « cuisine interne » des partis mais du débat public national, le M'PEP lance un appel à tous les citoyens. Puisque le Parti socialiste français se dit de gauche, et que deux de ses éminents adhérent pratiquent l'ultralibéralisme le plus débridé dans les institutions internationales, une clarification est nécessaire. Pour le M'PEP, on ne peut pas être de gauche et diriger l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ou le Fonds monétaire international (FMI), piliers de l'ordre néolibéral mondial. Il faut choisir. Pascal Lamy, directeur général de l'OMC et Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI ont choisi de se mettre au service de l'ultralibéralisme. Le Parti socialiste français doit lui aussi choisir : soit il renonce définitivement à représenter la gauche, soit il exclut Pascal Lamy et Dominique Strauss-Kahn. A la veille des échéances politiques de 2012, la question devait être posée, et le M'PEP met les pieds dans le plat. Si vous pensez comme nous que Pascal Lamy et Dominique Strauss-Kahn n'ont rien à faire au Parti socialiste et, en y émargeant, portent préjudice à l'ensemble de la gauche, signez cet appel pour exiger leur exclusion.
Signer l'appel sur le site du M'PEP
Voir également le blog http://lamystrausskahn.vefblog.net/
La déclaration de principes du Parti socialiste français débute par les lignes suivantes :
« Le Parti socialiste plonge ses racines dans la tradition de l'humanisme et dans la philosophie des Lumières. Il fait siennes les valeurs de Liberté, d'Egalité, de Fraternité, proclamées par la Révolution française.
Il est né de la rencontre entre une pensée critique, riche et diverse, et l'action du mouvement ouvrier qui, pendant deux siècles, ont porté une contestation de l'organisation sociale façonnée par le capitalisme et ont défendu le projet d'une société solidaire dont tous les membres jouissent des mêmes libertés et des mêmes droits.
Il revendique le souvenir de 1848, avec l'abolition de l'esclavage, de la Commune, l'héritage de la République, de son œuvre démocratique, et de son combat pour la laïcité, les grandes conquêtes sociales du Front populaire, de la Libération, de mai 68, de mai 81 et des gouvernements de gauche qui se sont succédé depuis.
Il participe des grandes batailles politiques et intellectuelles pour la liberté et la justice, de l'affaire Dreyfus à l'abolition de la peine de mort. Il fait sienne la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948. »
Comment imaginer des actions plus contradictoires avec ces valeurs socialistes que celles de Pascal Lamy à l'OMC et de Dominique Strauss-Kahn au FMI ?
L'OMC
Le but de l'Organisation mondiale du commerce est de favoriser le commerce, en fait le libre-échange. Théoriquement, elle pourrait protéger le plein-emploi, les consommateurs, leur santé, la souveraineté et la sécurité alimentaires, l'environnement. Pratiquement, son action se limite à la libéralisation du commerce et à la dérégulation. Toute mesure qui entraverait les échanges commerciaux, comme les normes sociales ou environnementales, est fermement condamnée et souvent attaquée par l'OMC. Son fonctionnement est digne d'une république bananière et ses politiques ont aggravé les inégalités entre le Nord et le Sud. Plusieurs manifestations de grande ampleur ont eu lieu ces dernières années contre l'OMC, notamment à l'occasion de contre-sommets à l'initiative de mouvements altermondialistes, paysans et syndicaux.
Le FMI
Officiellement, le rôle du Fonds monétaire international est de « promouvoir la coopération monétaire internationale, de garantir la stabilité financière, de faciliter les échanges internationaux, de contribuer à un niveau élevé d'emploi, à la stabilité économique et de faire reculer la pauvreté ».
Le FMI fournit des crédits aux pays en difficulté. Mais en contrepartie, il exige des politiques de rigueur, de libéralisation des services publics, de privatisations, de désengagement de l'Etat, nommés "Plans d'ajustement structurels".
Il dispose également d'un rôle de conseil et de formation... pour mener des politiques ultralibérales. Le FMI est dénoncé pour ses actions au niveau international par des centaines d'organisations actives dans les pays du Sud et du Nord.
Quelques faits d'armes de Pascal Lamy
1982-1983 : directeur adjoint du cabinet de Jacques Delors (ministre de l'Économie et des Finances), il pilote en France le « tournant de la rigueur », quand le Parti socialiste s'aligne sur le néolibéralisme.
1985 : directeur de cabinet de Jacques Delors (Président de la Commission européenne), il applique avec soin les propositions des grandes multinationales et impulse l' « Acte unique » qui est l'alignement néolibéral de la « construction » européenne.
1994 : entrée au comité de direction du Crédit lyonnais. Il en devient cinq ans plus tard le directeur général et prépare la privatisation de la banque et les licenciements massifs qui l'accompagnent. Il deviendra président de la commission « prospective » du CNPF, le futur MEDEF, principal syndicat patronal en France.
1999 : il devient commissaire européen et débute son mandat en réclamant de lever l'interdiction de cultiver des Organismes génétiquement modifiés (OGM) en Europe.
2000 : il participe à la Conférence annuelle du Groupe de Bilderberg, un rassemblement des plus puissants hommes d'affaires, dirigeants et hommes de médias dans le monde. Il sera également présent lors des réunions de 2001, 2003 et 2005.
2007 : il devient directeur général de l'OMC grâce à l'appui du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin et du Président de la République Jacques Chirac, avec l'accord du président des États-Unis George W. Bush.
Ses meilleures citations :
"Je crois que le monde des affaires doit aussi parler franchement et convaincre que la libéralisation du commerce et en général la globalisation sont de bonnes choses pour nos peuples"
Discours devant le TransAtlantic Business Dialogue, Berlin, 29 octobre 1999.
En réponse aux pays touchés par la crise alimentaire de 2008 qui voulaient réduire les exportations pour nourrir leurs peuples :
"Il est évident que de telles mesures entraînent une hausse supplémentaire des prix. A court terme, ce n'est pas une bonne solution économique."
Réunion des Nations-Unies à Berne, avril 2008.
Quelques faits d'armes de Dominique Strauss-Kahn
1994 : il participe à la création du "Cercle de l'industrie", lobby des industriels français au sein de l'Union européenne. Y sont représentés : Rhône-Poulenc, Lafarge, Pechiney, Elf, L'Oréal, Bull, Schneider, Renault, Total...
1997 : ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie de Lionel Jospin, il supervise les ouvertures de capital (France Télécom, Air France, Thomson, EADS...) et les privatisations (Crédit lyonnais, GAN, CNP, CIC, Autoroutes du Sud de la France...) qui s'enchaînent à un rythme inégalé (42 milliards par an en moyenne contre 38 pour le gouvernement Balladur et 27 pour le gouvernement Juppé). En décembre, il annonce vouloir relancer la réflexion sur les fonds de pension.
1999 : il baisse le taux d'imposition des stock-options de 40 % à 26 %, ce qui représente un bénéfice de 4 milliards de francs pour 12 000 privilégiés.
2000 : il participe à la Conférence annuelle du Groupe de Bilderberg, un rassemblement des plus puissants hommes d'affaires, dirigeants et hommes de médias dans le monde.
2003 : il co-fonde avec Michel Rocard le club de réflexion À gauche, en Europe qui soutient très tôt et de façon inconditionnelle le Traité constitutionnel européen. En mai 2005, il sort un DVD en faveur du « oui ».
2007 : il devient directeur général du FMI sur proposition de Jean-Claude Juncker (cet homme politique luxembourgeois est l'un des architectes du traité de Maastricht) et Romano Prodi (ancien président de la Commission européenne), avec le soutien actif de Nicolas Sarkozy et avec l'accord du président des États-Unis George W. Bush.
Ses meilleures citations :
«Le FMI qui a traité 122 crises bancaires dans son histoire, depuis l'après guerre, a noté une constante : le retour à la croissance ne se fait pas tant que l'assainissement du système bancaire n'a pas été opéré. »
Interview au Figaro, 6 avril 2009
"Dix ans après sa création, la zone euro reste un club auquel on souhaite adhérer. C'est peut-être la meilleure preuve de son succès persistant et de ses perspectives favorables."
Entretiens économiques de Bruxelles, 15 Mai 2008
1. mongraindesel le 02-01-2011 à 17:09:02 (site)
En toute logique, la solution n'est pas l'exclusion de ceux-ci et de quelques autres (exemple; http://www.dailymotion.com/video/xgdi79_quot-il-faut-depasser-les-35-heures-quot_news#from=embed).
La solution n'est-elle pas, plutôt, une scission?
La campagne contre le Traité constitutionnel de 2005 a au moins permis aux citoyens de prendre conscience d'une chose : l'Union européenne est partout. A l'Assemblée Nationale et au Sénat, où la totalité des textes votés doit être compatible avec le droit européen. Dans chaque collectivité locale, où les passations de marchés doivent se conformer au dogme de la libre concurrence imposé par les directives sur la commande publique. Dans les entreprises et les services publics, qui doivent se plier aux règles du libre-échange et de la dérégulation. L'Union est partout et sa ferveur ultralibérale n'est un secret pour personne. Et pourtant ! Il règne dans les mouvements de gauche et dans le monde syndical une véritable omertà. Comme dans les régions mafieuses, tout le monde sait mais personne ne parle. Tout le monde sait qu'aucun programme de gauche radicale ne peut être mis en oeuvre dans le cadre du droit européen.
Nous pourrions reprendre point par point les programmes de 2007 de la "gauche de gauche" et les passer au crible du droit européen. Dans le meilleur des cas, 5 à 10 % des propositions seraient tolérées par l'Union européenne. Mais 90 à 95% seraient purement et simplement inenvisageables. Il n'est pas nécessaire d'attendre la finalisation des programmes de 2012 pour savoir que la quasi-totalité des revendication du NPA ou du Front de Gauche, et même une bonne partie des timides propositions d'Europe Ecologie sur les paradis fiscaux, les taxes écologiques ou la relocalisation des activités seront interdites par le Traité de Lisbonne, les directives et les règlements communautaires. Tout le monde le sait, mais personne ne le dit, comme si des tueurs mafieux tenaient les partis politiques sous la menace de leurs fusils à canons sciés. La presse de gauche ou alternative n'est pas non plus réellement en pointe sur ce thème. De l'Humanité à La Décroissance, les journaux contestataires proposent des ruptures radicales à toutes les pages mais ne parlent quasiment jamais de la chape de plomb européiste qui rend tout cela impossible. Quant aux syndicats, hormis des tentatives de manifestations européennes encore balbutiantes, on en viendrait presque à croire en lisant leurs analyses que l'Union européenne n'existe pas !
Pourtant, nous ne sommes pas en Sicile ou dans un film de truands. Le seul risque que court la gauche radicale n'est pas d'être abattue sur place mais de s'engager dans un véritable débat d'idées. Un débat sans lequel il lui sera impossible de vaincre la désillusion et de prendre le pouvoir. Puisque toute politique de gauche est incompatible avec le droit européen, il n'existe que deux solutions, pas une de plus. Soit l'inaction, soit la désobéissance européenne. Les programmes politiques de la gauche pour 2012 devraient comporter un chapeau introductif. Une première possibilité serait d'écrire : "Nous prenons acte du fait que le droit européen s'impose aux Etats, et que certaines de nos propositions ne sont pas compatibles avec les textes communautaires. Nous voulons changer l'Europe de l'intérieur, ce qui prendra un temps certain, pour ne pas dire quelques décennies. D'ici là, nous renonçons à appliquer le programme que nous soumettons au vote des électeurs. Nous nous en excusons d'avance auprès du peuple". C'est, en langage décodé, la position plus ou moins assumée du Parti socialiste et d'Europe écologie. La seconde variante consisterait à écrire : "Le droit communautaire élaboré par des commissaires non élus et obéissant aux lobbys économiques est un droit illégitime, qui viole la souveraineté populaire. Nous présentons un programme de gouvernement que nous voulons mettre en oeuvre point par point une fois élus. En cas de victoire, ce programme aura, contrairement au droit européen, la légitimité du vote démocratique. Nous nous engageons donc solennellement à pratiquer la désobéissance européenne autant que nécessaire pour respecter nos promesses électorales."
Avouons qu'une telle franchise secouerait une campagne qui s'annonce déjà insipide. Alors, qu'attendent-ils ? Que craignent-ils autant ? De choquer un peuple qui a voté "non" en 2005 malgré une propagande incroyable en faveur du "oui" ? De s'entendre traiter de nationalistes, de populistes, de souverainistes... ce qui fut le cas et ne nous a pas empêchés de gagner ce référendum il y a cinq ans ? De passer pour les moutons noirs de l'Europe alors que la désobéissance européenne mise en oeuvre en France transcenderait tous les mouvements sociaux dans les Etats membres et permettrait, peut-être, un basculement politique généralisé en l'espace de quelques années ? Les syndicalistes en lutte partout en Europe resteraient-ils les bras croisés en voyant la France promouvoir une loi de renforcement des services publics ou de taxation des capitaux ? Bien-sûr que non ! Notre exemple montrerait à l'inverse que des politiques de gauche sont possibles avec un peu de courage politique.
Et c'est bien ce courage politique que nous allons mesurer durant l'année et demie qui nous sépare des élections présidentielles et législatives. Aujourd'hui, Olivier Besancenot se dit prêt à la désobéissance européenne. Mais plutôt que d'en faire l'un des principaux mots d'ordre de son organisation, il le glisse au détour d'une vidéo confidentielle1. Lorsque Jean-Luc Mélenchon intervient sur la question, c'est à la fin d'une interview interne au Parti de Gauche, en employant mille précautions, et en prônant une négociation avec les instances communautaires sur des bases "raisonnables, qui ne soient pas maximalistes"2. Depuis peu, le Parti de Gauche réclame de "sortir du traité de Lisbonne"3. Mais que signifie cette formule ? Est-ce l'Union européenne qui doit elle-même "sortir du traité de Lisbonne" ? Dans ce cas, la proposition équivaut à une réforme de l'intérieur toujours illusoire. Est-ce la France qui, de manière unilatérale, doit en sortir ? Dans ce cas, pourquoi ne pas être plus clair et l'écrire ? Quant au Parti Communiste Français, il reste accroché à la construction d'une "autre Europe" qui prendrait sa source dans l'actuelle Union, comme si l'arsenal juridique ultralibéral bien verrouillé de la Commission pouvait changer du tout au tout. Et comme si les peuples avaient le temps d'attendre les résultats de ce travail titanesque, à supposer qu'il fonctionne.
Le Mouvement politique d'éducation populaire, qui prône clairement la désobéissance européenne, ne se satisfait pas d'être le premier – et le seul aujourd'hui – à mettre les pieds dans le plat. L'omertà à gauche est d'autant plus incroyable que la crise européenne atteint des niveaux inégalés. L'Union européenne a fini de dévoiler sa véritable nature. Sa politique sociale consiste à détruire les droits progressistes pour être "compétitive" face aux économies chinoise et indienne, pour le plus grand bonheur des multinationales. Sa monnaie unique permet d'imposer encore mieux les politiques ultralibérales et de placer les Etats sous la coupe des marchés financiers. Sa politique industrielle, focalisée sur la course à l'innovation, est un désastre produisant à tour de bras des délocalisations et du chômage. Sa politique environnementale est inexistante. Quant à sa conception de la démocratie, elle est parfaitement résumée par l'adoption du Traité de Lisbonne refusé par le suffrage universel en France, aux Pays-Bas et en Irlande.
Aux militants désabusés, aux citoyens qui refusent d'adhérer à un parti, aux abstentionnistes qui votaient pourtant en 2005 lorsqu'on leur parlait de sujets réellement politiques, nous pouvons proposer un formidable travail d'éducation populaire. Créons nos Brigades d'intervention citoyenne et partons en campagne. Participons à tous les meetings, tous les débats publics des mouvements qui se revendiquent de la gauche. Allons-y, le Traité de Lisbonne ou les directives dans une main, les programmes ou les revendications de la gauche dans l'autre. Et comparons les deux. Que ceux qui veulent promouvoir l'agriculture durable nous disent comment contourner les orientations productivistes de la Politique agricole commune sans faire de désobéissance européenne ! Que ceux qui veulent préserver la santé, la Poste ou l'éducation nous disent ce qu'ils feront des directives qui en organisent la libéralisation ! Que ceux qui veulent taxer les capitaux nous disent comment contourner le fait que toute décision de ce type réclame l'unanimité des 27 Etats membres et soit contraire à plusieurs articles du Traité ! Harcelons les partis, les syndicats, les associations politisées, les intellectuels sur ces questions. Ne les lâchons pas tant que nous n'aurons pas de réponse claire. Alors, la désobéissance européenne sera reconnue comme une évidence. Placée en toute première position dans les programmes, elle rendra les autres mesures progressistes enfin crédibles. Et, pour la première fois depuis bien longtemps, la gauche gagnera, car elle suscitera à nouveau l'espoir du changement.
1Interview d'Olivier Besancenot sur la portée du référendum..., Rue 89, 3 octobre 2010 : "Moi je pense que, oui, les directives européennes, il faut y désobéir".
2L'auditorium de J.-L. Mélenchon, http://www.lateledegauche.fr
3Tract "Il faut sortir du traité de Lisbonne", http://www.lepartidegauche.fr/images/stories/tracts/tract-sortir-lisbonne.pdf
1. Romain-V le 11-12-2010 à 19:03:53
Bonjour
je n'ai pas le même lecture que vous des propos et écrits du PG. Il me semble bien avoir entendu dans les nombreuses vidéos en libre service sur leurs sites la mise en avant du recours au référendum pour justifier le recours à "l'opt-out" pour les réformes en contradiction avec le droit européens, comme le pratique notamment l'Angleterre.
Je n'ai pas pris le temps de toutes les re écouter avant de rédiger cette réaction mais je ne crois pas l'avoir inventé.
cordialement
Romain-V
2. JOS ARPONTAR le 30-08-2011 à 18:03:12
encore ce LAMY SOCIALISTE MAIS COMME DSK AMI DES RICHES..
G SARKORY PREPARE UN GRAND GROUPE FINANCIER ...CAISSE DES DEPOTS CN PREVOYANCE..MALAKOFF MEDERIC...CNTACL CAISSE DE RETRAITE DES COLLECTIVITES LOCALES ET.......SURPRISE.......DES ELUS..UM...PS
POUR PROPOSER AU (DE 6.27 % ALORS QU UN SALARIE SUR DEUX NE PEUT PRENDRE UNE MEDICO-CHIRURGICALE CAR TROP CHERE.. °)
PUIS PRIVATISATION DE LA DEPENDANCE ...DE LA SECU...de la retraite
AXA AUTRE REQUIN EST PRET A PRENDRE UNE PArTIE DU GATEAU BANCASSURANCE...
JOS ATTAC CGT .FRONT DE GAUCHE
Par Paul Ariès, directeur du Sarkophage, théoricien de la décroissance,auteur de "La simplicité volontaire contre le mythe de l'abondance" (La Découverte); Aurélien Bernier, secrétaire national du M'PEP, auteur de "Ne soyons pas des écologistes benêts" (Mille-et-une-Nuits); Yann Fiévet, Président d'Action Consommation, auteur de "Le monde en pente douce" (Golias); Corinne Morel-Darleux, Secrétaire Nationale du Parti de Gauche et Conseillère Régionale Rhone-Alpes, auteur de "L'écologie, un combat pour l'émancipation" (Bruno Leprince). - Quand l'écologie émergea dans le débat public au cours des années 1960 et 1970, elle fut d'emblée fortement politisée. L'économie productiviste, la répartition des richesses, les rapports Nord/Sud, la lutte pour la démocratie, la dénonciation des multinationales faisaient partie intégrante du discours des principaux mouvements. Aux Etats-Unis, le militantisme de Rachel Carson ou Barry Commoner eut des effets concrets sur la législation américaine, aboutissant à l'interdiction de produits chimiques ou à la création de l'Agence pour la protection de l'environnement (EPA). Les Nations Unies ne purent éviter de lier la question environnementale à la question sociale, et la notion d'écodéveloppement portait des revendications pour protéger la planète, mais également pour mieux répartir les richesses et partager le travail.
Puis vint le tournant de la mondialisation. Le capitalisme se fit néolibéral en se réorganisant à l'échelle planétaire, afin de bénéficier des coûts de production les plus faibles et de mettre en concurrence les salariés des économies industrialisées avec les salariés des pays émergents. Repris en main par les gouvernements, le discours sur l'état de la planète changea profondément de nature. Les chocs pétroliers furent l'occasion de réclamer aux citoyens des gestes responsables pour réduire leurs consommations, moins pour des raisons écologiques que pour limiter les déficits commerciaux. Le basculement dans l'écologie individuelle était amorcé. Après l'énergie, ce fut le tri des déchets afin de permettre le recyclage, avec là aussi des motivations liées au commerce extérieur. Puis, afin de lutter contre le changement climatique, le citoyen fut mis à contribution pour réduire ses gaz à effet de serre.
Le développement durable se substitua à l'écodéveloppement pour gommer toute revendication radicale et pour faire de chaque citoyen le responsable de la dégradation de la planète. Dans cette construction idéologique, le pollueur n'est plus l'industriel qui met sur le marché de futurs déchets, mais l'acheteur qui remplit sa poubelle. Ce n'est plus le fabricant d'un produit bon marché mais polluant, c'est le ménage à faible revenu qui ne prend pas la peine d'acheter "vert". Ce ne sont plus les multinationales responsables des délocalisations dans les pays où l'on peut polluer gratuitement, mais les salariés obligés de prendre leur voiture pour aller chercher un travail de plus en plus rare et donc de plus en plus éloigné de leur lieu d'habitation.
Bien-sûr, les comportements individuels doivent évoluer vers un plus grand respect de l'environnement. Il n'est pas question de le nier ni de sous-estimer l'évolution positive des mentalités. Mais l'objectif du discours dominant sur l'écologie vise tout autre chose : un véritable transfert des responsabilités.
Yann Arthus-Bertrand est-il naïf lorsqu'il porte l'image d'une écologie totalement dépolitisée, fondée sur le "tous coupables" et qu'il prétend dépasser les clivages gauche-droite avec les financements du groupe Pinault-Printemps-La Redoute ? Peut-être. En tout cas, la démarche est dangereuse. Sa dernière initiative, "10:10", fait songer à l'école des fans : tout le monde fait un geste et tout le monde gagne, avec une pensée émue pour les générations futures. La lutte contre le productivisme et l'économie capitaliste, pour la répartition des richesses et la relocalisation n'ont pas la moindre place dans son raisonnement.
Pourtant, le bilan écologique du capitalisme néolibéral est sous nos yeux. Entre 1997 et aujourd'hui, les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont progressé d'environ 25%. La principale raison n'est pas le développement du marché intérieur des pays émergents, mais bien l'augmentation continue du commerce international, la surconsommation des pays riches et le renforcement des délocalisations. La dictature de la finance empêche quant à elle l'émergence d'activités réellement durables, basées sur des raisonnements de long terme. Et, lorsqu'il s'agit de lutter contre le changement climatique, la communauté internationale décide justement de confier aux fonds d'investissements un juteux marché des "droits à polluer", qui, de produits dérivés en manoeuvres spéculatives, nous emmène doucement mais sûrement vers un prochain krach boursier.
Loin des discours de Daniel Cohn-Bendit ou de Yann Arthus-Bertrand , l'écologie politique ne trouvera un avenir que dans une rupture franche et concrète avec le capitalisme néolibéral. Nous devons aborder les sujets qui fâchent. La répartition des richesses, avec par exemple un revenu maximum et une fiscalité de justice sociale. Le commerce international et la relocalisation de l'activité industrielle et agricole, avec des taxes écologiques et sociales sur les importations. L'asphyxie des marchés financiers, en commençant par la fermeture de la Bourse des droits à polluer. Autant de mesures qui vont à l'encontre des règles de l'Union européenne, de l'Organisation mondiale du commerce et du Fonds monétaire international, qu'il faut impérativement dénoncer. Nous laissons donc à Yann Arthus-Bertrand et ses financeurs du CAC 40 la grande cause des lumières éteintes et des robinets fermés. Notre objectif se situe à l'opposé. Il s'agit de mettre de l'écologie dans la politique et, surtout, de mettre de la politique dans l'écologie.
Article paru dans l'Humanité du 9 octobre 2010
Article paru dans le Sarkophage de septembre 2010
Dans la rubrique « aménageons le système pour le préserver », les nouveaux emplois « verts » de la révolution écologique rivalisent avec la régulation supposée de la finance dans les discours des institutions. Les Nations Unies, le G20, le Fond Monétaire International, l'Organisation Mondiale du Commerce, le MEDEF ou son équivalent européen BusinessEurope... tous nous assurent que les énergies renouvelables, le véhicule électrique et le recyclage vont générer des centaines de milliers d'emplois de qualité, et, mieux que tout, non délocalisables. L'idée est séduisante, d'autant qu'elle est soutenue à bout de bras par une grande majorité d'écologistes. Ainsi, le programme d'Europe écologie mentionne les « gisements d'emploi massifs dans les énergies renouvelables, le bâtiment, le transport, l'agriculture, l'entretien, la maintenance, la réparation, le recyclage, le commerce de proximité, la recherche et l'innovation ou la protection des écosystèmes ». D'après ce mouvement, il faut également créer des postes « socialement utiles et non délocalisables [dans] l'économie sociale et solidaire » et réduire le temps de travail. L'objectif annoncé : créer 10 millions d'emplois en Europe en 10 ans et diviser par deux le chômage en France « en quelques années ». Qui ne souhaiterait pas partager cet optimisme ? Malheureusement, un examen rationnel de la situation nous montre tout autre chose.
Première idée reçue : les emplois « vert » sont de meilleure qualité que les autres. Faux, nous répond l’organisation américaine Good jobs first. En février 2009, elle publiait un rapport intitulé « La qualité des emplois dans la nouvelle économie verte ». On y apprenait que les salaires moyens pratiqués aux Etats-Unis dans les usines de biens d’équipement destinés aux énergies renouvelables sont inférieurs à ceux versés dans les usines d’autres biens durables. Dans certaines entreprises « vertes », le niveau des salaires est même inférieur à celui qui permet à un adulte seul avec un enfant de vivre décemment. Ce constat est d’autant plus scandaleux que ces entreprises sont soutenues dans des proportions non négligeables avec de l’argent public. Dans une des centrales photovoltaïques étudiée, le montant des aides publiques s’élève à 326 000 dollars par emploi créé !
Deuxième idée reçue : les emplois dans ce secteur ne sont pas délocalisables. Archi-faux, nous disent les statistiques. La Chine n'a pas attendu les appels à la révolution « verte » pour consolider sa position de second exportateur mondial, derrière l'Allemagne. Dès 2007, elle devenait le premier producteur mondial de modules photovoltaïques et fabriquait 56% des composants pour éoliennes vendus sur la planète, dans des conditions sociales et environnementales globalement déplorables. Dans un article instructif, l'hebdomadaire La Vie du 29 avril 2010 décrit le fonctionnement des rares usines chinoises de panneaux solaires qui acceptent d'ouvrir leurs portes aux journalistes : des migrants logés en chambres de six, payés l'équivalent de 100 euros par mois, soudent les cellules et assemblent les panneaux tandis que le terrain vague qui touche l'usine sert de décharge pour les produits toxiques. La recherche du moins-disant social et environnemental a toujours le vent en poupe !
Et ce n'est pas la stratégie dite « de Lisbonne » échafaudée par l'Union européenne pour la recherche et le développement qui changera quoi que ce soit à cette tendance. Selon la propagande libérale, il suffirait d'investir dans la haute technologie pour contrebalancer la désindustrialisation, la crise environnementale constituant une opportunité formidable de se démarquer des pays à bas coût de main d'oeuvre. C'est oublier ou dissimuler deux choses. D'une part, la haute technologie est de mieux en mieux maîtrisée par les pays émergents. L'avantage comparatif des pays développés se réduit comme peau de chagrin au profit notamment de l'Inde et de la Chine. Surtout, les technologies « vertes » utilisent des métaux rares comme le germanium, l'indium, le terbium, ou le lithium... Or, la Chine détient à elle seule 95% des réserves exploitables dans le monde. Elle n'autorise l'accès à ces ressources qu'à des firmes qui acceptent de venir produire... en Chine. En l'état actuel, les politiques de développement des énergies renouvelables sont donc de véritables incitations à délocaliser.
Troisième idée reçue : il reste les emplois de service, par définition non délocalisables, et bien mieux côtés que les emplois industriels. Encore faux répondent, chacun à leur manière, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) et l'Union européenne. D'une part, les emplois à la personne en France (qui couvrent les services à la famille, aux personnes dépendantes et les services de la vie quotidienne) sont des emplois précaires, où le temps de travail moyen est de 12 heures par semaine et où les droits sociaux sont fortement réduits1. Développer ce type de postes n'a de sens que si les conditions de travail évoluent radicalement, ce que tout le monde oublie de dire. D'autre part, les marchés de service ne sont certes pas délocalisables, mais ils ne favoriseront pas pour autant la relocalisation telle que la conçoivent les écologistes. Ces derniers ont en effet enterré un peu vite la directive « Bolkestein », ressuscitée sous les traits de la directive « Services » adoptée en décembre 2006. Même édulcorée par rapport à son ancêtre, son objectif assumé reste la « libre circulation des services » entre le vingt-sept Etats. Autant dire la concurrence acharnée. Encore un peu de patience et les chantiers de rénovation thermique du Grenelle de l'environnement seront effectués à moindre coût par des salariés bulgares, tirant vers les bas-fonds les conditions de travail dans les pays de l'Ouest.
En résumé, il serait bon que les partis, les syndicats ou les militants ne se laissent pas abuser par des stratégies qui confortent le capitalisme. Celle des emplois « verts », toutes choses égales par ailleurs, est une supercherie, et la marche à suivre pour convertir réellement l'économie est d'une toute autre nature.
Premièrement, il faut détruire le chômage, et non pas chercher à le diviser par deux comme le propose Europe écologie. Il n'y a rien d'irréaliste dans cette idée si nous changeons radicalement d'orientation, en consacrant le droit opposable à l'emploi. Comme l'affirmaient les révolutionnaires du XVIIIème siècle, chaque individu a droit à un travail s'il est valide et à une assistance s'il ne l'est pas. L'Etat doit fournir ce travail si nécessaire et garantir cette assistance. Puisque ce ne sont pas les besoins sociaux à satisfaire qui font défaut, des emplois doivent être massivement financés, notamment le secteur non marchand, en prélevant sur les capitaux et en traquant les niches fiscales.
Dans le même temps, il faut casser le chantage aux délocalisations en stoppant les politiques de libre-échange. Cette mesure est un préalable à toute conversion écologique de l'économie. En effet, comment contrôler démocratiquement une production qui se trouve à l'autre bout de la planète ? Contrairement à ce que laissent croire les écologistes, ce n'est pas seulement la production « propre » qu'il faut relocaliser, mais bien l'ensemble de la production. C'est même en priorité la production « sale » (chimie, métallurgie, mécanique...) qu'il faut ré-implanter localement afin de lui imposer des critères sociaux et environnementaux. Cette « dé-mondialisation » doit s'organiser progressivement : par la mise en place d'un protectionnisme écologique et social, par des mesures de solidarité internationale pour éviter de pénaliser les populations des pays du Sud, par des négociations bilatérales visant à réduire les restrictions en contrepartie d'avancées concrètes en matière de droit du travail et de normes écologiques.
Ces alternatives à la pensée unique pourraient au moins faire l'objet de discussions sérieuses. Mais l'européisme béat et le mondialisme quasi-religieux de l'oligarchie et de certains écologistes les rendent impossibles. Pourtant, si nous attendons que l'Union européenne mette ces sujets sur la table ou que les citoyens du monde, écrasés par une concurrence internationale acharnée, s'en emparent collectivement, nous attendrons encore longtemps. Ces mesures doivent être prises nationalement, quitte à désobéir à l'Union européenne et à sortir de l'OMC. Elles auront un formidable effet d'entraînement sur les mouvements sociaux de nombreux pays, qui verront enfin émerger des politiques de ruptures concrètes sur lesquelles adosser leurs revendications. Elles prouveront que l'Etat et l'internationalisme sont non seulement compatibles, mais tous deux absolument indispensables.
1Clair et net, OFCE, 28 avril 2008
1. Lancelot le 12-12-2010 à 12:04:13
Bonjour,
Merci pour cet article éclairant.
Je voudrais vous poser une question : les entreprises qui produisent des technologies vertes en Chine sont-elles toutes d'origine occidentale ou existe-t-il des entreprises chinoises actives dans ce domaine industriel ? Merci d'avance pour votre réponse.
Laurent Delmal (Belgique).
2. Jean-Michel Dariosecq le 26-12-2010 à 22:38:08
Bonjour Aurélien,
puisque ton article, qui préconise un "droit opposable à l'emploi" (DOE) est paru dans le Sarkophage, dont le directeur Paul Ariès est un ardent défenseur du "Revenu inconditionnel d'existence" (RIE), j'en déduis que cette publication est fortement pluraliste.
Dans les deux cas (DOE et RIE), aucun chômeur n'est laissé sur le bord de la route de la création de richesses qui se ferait sans lui (et éventuellement à des milliers de kilomètres de chez lui). Mais dans le premier cas, l'Etat a l'obligation de lui fournir un emploi, correct, correctement rémunéré et près de chez lui ; tandis que dans le second, il a celle de lui verser une rente à vie, sans contrepartie en travail, donc prise sur les richesses produites par d'autres (un actionnaire sans actions en somme...).
Il me semble que ce n'est pas la même chose, et surtout, pas du tout la même représentation du travail : réclamer le DOE sous-entend que le travail (dans de bonnes conditions évidemment) est bénéfique pour l'individu, structurant, intégrant dans la société. Tandis que réclamer un RIE, c'est voir le travail comme une torture dont on doit se passer autant que possible...
Mais après tout, pour satisfaire tout le monde, pourquoi ne pas demander les deux ? Si vous voulez absolument un travail, l'Etat doit vous en fournir un ; sinon, il vous verse un revenu inconditionnel ; et tout le monde est content ! Je pense simplement qu'il vaudra mieux l'annoncer clairement dans un futur programme électoral...
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