Article paru sur le site http://lesinenarrables.net/ - On ne nous aura rien épargné ! D'un côté, « L'abstention, premier parti de France » et les calculs alambiqués pour rétrécir le résultat de Marine Le Pen. De l'autre, « La France devient facho », et les inévitables « séismes », « chocs » ou « tremblements de terre » choisis pour qualifier les élections européennes du 25 mai 2014. Plutôt que de minimiser ou de dramatiser le score du Front national, essayons de regarder la réalité en face.
Le constat est douloureux, mais irréfutable : malgré le succès de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2012, le Front national réussit bien mieux que le Front de gauche à capter le mécontentement populaire. Comme dans la plupart des pays d'Europe, la crise du capitalisme profite moins à la gauche « radicale » qu'à une mouvance nationaliste favorable au capitalisme ! Tel est le paradoxe analysé dans ce livre.
La violence des méthodes employées par Bruxelles pour « gérer » la crise économique a au moins un mérite : celui de relancer le débat en France sur les moyens pour la gauche radicale de rompre avec l’eurolibéralisme.