En 1963, le biologiste américain Barry Commoner publiait Science and Survival, paru en France sous le titre Quelle Terre laisserons-nous à nos enfants ? Il dressait la liste des principaux dégâts technologiques de son époque et avançait une idée novatrice : les citoyens peuvent juger de l’utilisation sociale des techniques. Un demi-siècle plus tard, la Fondation sciences citoyennes (FSC) poursuit une critique des sciences qui rappelle celle de Commoner.
Article paru dans le Sarkophage de novembre 2011
Imaginé par Bernard Cassen en 1996 et repris par le sociologue philippin Walden Bello en 2002, le terme de « démondialisation » a fait couler beaucoup d'encre ces derniers mois, grâce notamment au dernier livre de Jacques Sapir et à la position défendue au sein du parti socialiste par Arnaud Montebourg. A droite comme à gauche, la démondialisation a vite trouvé ses opposants, maniant la caricature et rappelant étrangement ce qu'ont vécu et vivent encore les objecteurs de croissance. Si l'austérité pour tous n'a jamais été le projet des objecteurs de croissance, l'autarcie nationale n'est pas non plus le projet des « démondialistes ». Au contraire, il doit s'agir de poser les bases d'un nouvel ordre international, mais de sortir de la douce rêverie pour passer enfin à l'action.
Aurélien Bernier et Michel Marchand flinguent les écolos benêts qui ne sont "ni de droite ni de gauche" (Cohn-Bendit) ou rêvent de sauver les écosystèmes via le capitalisme (Arthus-Bertrand). Le salut : relocalisation de l'économie, décroissance des biens matériels, taxation des importations en fonction de critères sociaux et environnementaux.