Chauffage, éclairage, mobilité, alimentation, production de biens et de services… l'énergie est à chaque instant au cœur des activités humaines. Le contrôle de sa production, de sa diffusion et de sa distribution est hautement stratégique.
Article paru dans Le Monde diplomatique, juin 2012
Du 20 au 22 juin, le sommet international Rio + 20 sur le développement durable se tiendra au Brésil. Alors que les pays riches cherchent à imposer une économie « verte » compatible avec l’ordre néolibéral, certains proposent des solutions plus originales. C’est le cas de l’Equateur, qui défendra à Rio un projet visant à concilier souveraineté nationale, progrès social et protection des écosystèmes.
Que ceux qui n’ont pas calculé leur « empreinte carbone » lèvent le doigt ! Comme il existe des économistes hétérodoxes, Frédéric Denhez est un écologiste hétérodoxe, qui s’interroge sur la nature de cet indicateur carbone. Dans un monde libéral, son apparition ne doit rien au hasard. La société obéit à des règles « mécaniques » : nous connaissions les marchés, le libre-échange, le produit intérieur brut (PIB) ; nous découvrons à présent le chiffrage des émissions de carbone comme indicateur du XXIe siècle. En s’appuyant sur lui, le pouvoir économique bâtit un discours qui culpabilise l’individu et empêche tout changement structurel. On prend ainsi en compte les émissions liées à l’usage d’un produit, mais rarement celles associées à sa fabrication.