VEF Blog

Titre du blog : Démondialiser et coopérer
Auteur : abernier
Date de création : 28-11-2007
 
posté le 23-10-2008 à 17:31:18

Centre Presse : De l’otage dans l’air

 

 

ENVIRONNEMENT Rencontre avec Aurélien Bernier, un poitevin qui a enquêté sur le marché des droits à polluer. Ancien militant d’Attac, secrétaire national du Mouvement politique d’éducation. Deux années de recherches. Le Poitevin Aurélien Bernier décrypte le marché des droits à polluer. Chaud.

 

Pourquoi cet essai ?
Jusque dans les années 70, on a produit sans se soucier de l’environnement.
Puis est né le développement durable, politique “poudre aux yeux” puisque les entreprises se sont contentées de “verdir” leurs rapports d’activités sans ne rien changer à leurs méthodes. Depuis 2000, nous sommes dans l’ère de l’écolo-libéralisme : la menace sur le climat est globale, le développement durable ne suffit plus, il faut des réponses plus solides. Mais on observe une prise en main de la crise environnementale par le pouvoir économique qui y voit une nouvelle perspective de profits. Le marché des droits à polluer en est
une illustration caricaturale.


En quoi consiste ce marché des droits à polluer ?
Au lieu de contraindre les entreprises à polluer moins, on a inventé les droits à polluer. Ce sont des titres distribués par les États. A la fin d’une année d’exercice, celles qui ont émis moins de gaz à effet de serre que leur volume autorisé peuvent revendre leurs titres excédentaires.
Et celles qui en manquent -parce qu’elles ont trop pollué- peuvent en racheter. Ce dispositif
a vu apparaître des traders, des fonds d’investissement… Un véritable marché spéculatif.

 

En quoi est-ce gênant ?
Non seulement c’est inefficace, puisqu’aucune démarche réellement vertueuse n’est imposée aux entreprises mais surtout c’est pervers car on livre l’environnement à la logique libérale. Avec toutes les dérives et les risques que cela comporte.

 

Que faut-il faire ?
Restaurer les règles d’un commerce vraiment équitable. En commençant par taxer les produits en fonction des conditions sociales et environnementales de leur fabrication.
En résumé, facturer l’empreinte sociale et écologique de notre consommation.

 

Le climat otage de la finance, Aurélien Bernier, Mille et Une Nuits, 12 €.
De l’otage dans l’air

Edition du 22/09/08

 

 

 

Commentaires

christopherkindt le 17-11-2009 à 16:49:43
Prions poue que le rassemblement de copenague porte ses fruits, que va t'il en sortir? Nos destin est entre les mains des chefs du gouvernements du monde entier.

Croisons les doits.