Rapprocher le pouvoir du citoyen , instaurer la « démocratie participative », soutenir le développement territorial et l'économie « de proximité… »
A l’approche des élections municipales, on assiste à une surenchère des mots d’ordre localistes et décentralisateurs. On les retrouve dans tous les discours politiques, de la gauche à l’extrème-droite en passant par la droite et les socio-démocrates.
La participation des habitants et les promesses de changement « par en bas » sont dans tous les programmes. Les démarches et les listes « citoyennes », plus ou moins instrumentalisées par les partis traditionnels, se multiplient. Même le président de la République s’affiche localiste : en réponse à la crise de « Gilets jaunes », il promet une nouvelle phase de décentralisation pour la deuxième moitié de son mandat. A en croire nos élites, c’est donc par l’action municipale ou régionale que les problèmes économiques, sociaux, environnementaux ou démocratiques pourraient être résolus...
Ce livre s’attache à déconstruire ce mensonge. Car la mondialisation, elle, ne rapproche pas le pouvoir du citoyen, mais l’éloigne considérablement. Les décisions économiques sont concentrées aux mains des grandes firmes et de leurs actionnaires, et s’imposent aux peuples par delà les principes démocratiques. Les droits sociaux sont en régression permanente à cause de la concurrence internationale. Et la classe politique n’en finit plus de se discréditer en obéissant aux injonctions des marchés.
La « mondialisation heureuse » ayant fait long feu, c’est le « localisme heureux » qu’à présent on cherche à nous vendre. Le terroir et les circuits courts pour compenser les ravages de la mondialisation. Le régionalisme pour masquer le désengagement de l’État, la destruction ou la privatisation des services publics.
Cette « illusion localiste » doit être dénoncée. Non pas que l’action de proximité soit négligeable, car s’engager dans la vie locale est tout à fait nécessaire. Mais pour sortir du piège de la mondialisation, cela ne suffit pas. Plutôt que d’opposer l’action locale et celle de l’État, mieux vaudrait les articuler.
Lire l'introduction sur le site de l'éditeur
Commentaires
Bonjour M. Bernier,
Je me lance en politique et me retrouve parfaitement sur vos positions (défense de l Etat-nation, remise en cause de l UE et de la décentralisation). Je souhaiterais m entretenir avec vous lors d un déjeuner sur Paris ou lors d un entretien par téléphone pour vous présenter mes idées et échanger avec vous sur le sujet.
Je précise être tout à fait sérieux et fiable dans ma démarche.
Je vous laisse me contacter via mon mail pour vous donner mon téléphone.
Dans l attente de votre retour, j espère à bientôt !
Bien à vous.
Rémi
Bonjour, responsable publication/média du think thank Hémisphère Gauche, j'ai particulièrement apprécier votre livre. Seriez vous disponible pour un entretien vidéo que nous diffuserons sur les RS. Nous avons déjà interviewé Guillaume Duval et Gabriel Zucman. MP sur tweeter ou FB.
bonjour et bravo pour ce livre iconoclaste sur le "localisme" mais qui est nécessaire. Ayant essayé de participer à la constitution d'une liste aux municipales, je me suis trouvé confronté à cette problématique qui fait du localisme l'alpha et l'oméga de toute pensée actuelle pour sortir de l'impasse capitaliste dans laquelle nous nous enlisons. La pensée dominante est relayée malheureusement par nombre de personnes sincères qui ne voient rien de répréhensible dans ce localisme que beaucoup partage, des forces de gauche à l 'extrême droite. Bravo à vous.